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Le déroulement du traitement

Après le diagnostic médical et le choix de la stratégie thérapeutique, l’équipe du service de radiothérapie peut commencer le traitement. Celui-ci comporte quatre étapes majeures : le repérage, la dosimétrie (le calcul du nombre de séances et des doses), le traitement à proprement parler et le suivi.

1) Le repérage ou centrage

 

Faisant suite à la consultation médicale par le radiothérapeute, cette étape de simulation dure en général une heure et est essentielle pour les étapes suivantes. Elle permet de définir avec une précision millimétrique la zone à irradier grâce à la réalisation d’un scanner de simulation. Cette zone peut être marquée directement sur la peau du patient à l’aide de points de repère dessinés au feutre ou à la peinture violette, ou encore tatoués pour pouvoir irradier toujours précisément le même endroit (ce sont seulement des petits points noirs très discrets). Si les points sont dessinés, ils sont recouverts d’un film imperméable transparent car ils doivent impérativement rester visibles tout au long des séances du traitement, c’est pourquoi le tatouage est souvent préconisé.

                                                                              Réalisation d'un point de tatouage

Dans le cas d’une radiothérapie à la tête, au cou ou à la gorge, d’autres précautions sont nécessaires : le radiothérapeute réalise un moulage : il s'agit d'un masque en plastique thermoformable. Le moulage permet au patient de ne pas bouger durant les séances et que les rayons atteignent la zone à traiter avec la plus grande précision.

                                                                                                 Un masque

 

Durant cette séance, la position que le patient va adopter est aussi déterminée. Elle varie en fonction de la zone à traiter et doit être assez confortable pour qu’elle puisse être reprise chaque fois et que le patient ne bouge pas. Il est très important que le patient reste parfaitement immobile durant l’irradiation car le moindre mouvement a pour conséquence de faire se décaler le faisceau des rayons, et ainsi endommager les tissus sains. C’est pourquoi il existe un grand nombre de systèmes de contention comme les masques, mais aussi des appuis-tête (appelés cale), des matelas à billes sous vide, des plans inclinés pour la radiothérapie des seins...

                                                                          Plan incliné pour traiter un cancer du sein

2) Dosimétrie et planification des séances

 

Cette étape ne nécessite pas la présence du patient, elle résulte du travail commun du radiothérapeute, du radio physicien et du dosimétriste.

La dose à administrer est variable selon les patients, elle dépend de la localisation de la tumeur, son type, sa taille, de l’âge du patient et des traitements qu’il a subi antérieurement.

Pour traiter la leucémie, c’est un système particulier, on parle de radiothérapie du corps entier. C’est-à-dire qu’on irradie tout le corps avec de faibles quantités. On utilise cette technique seulement si la chimiothérapie n’est pas envisageable dans le cas du patient.

Une fois la dose totale de rayons à envoyer déterminée (à l’aide de logiciels informatiques), il faut la répartir en plusieurs séances, c'est la distribution. Le radio physicien considère donc les limites de doses acceptables par les organes à proximité de la tumeur car il est impératif de les endommager le moins possible. Il doit aussi gérer l’espacement entre ces séances pour éviter que les cellules cancéreuses n’aient le temps de se régénérer, tout en laissant le temps aux cellules saines de se reconstruire. En général, ces séances ont lieu 5 fois consécutivement par semaine.

 

La radiothérapie permet dans les cas généraux de traiter :

  • En une semaine : les métastases osseuses,

  • En un mois : les cancers du poumon

  • En six semaines : les cancers de la prostate

 

Elle est très utilisée en tant que traitement palliatif pour les cancers du sein, quelques semaines après la fin de la chirurgie ou de la chimiothérapie, elle dure de trois à six semaines selon les cas.

Le radio physicien, le dosimétriste et le radiothérapeute déterminent aussi la dimension et l’orientation des faisceaux pour optimiser l’irradiation.

Cette étape est donc l’occasion pour l’équipe de radio-oncologie de faire le point sur le déroulement de toutes les séances de radiothérapie, de façon à détruire au mieux la tumeur tout en épargnant les tissus voisins.

 

3) Le déroulement des séances

 

Par la suite, les séances quotidiennes durent généralement un quart d’heure, le temps que le patient se prépare (retire ses vêtements se trouvant sur la zone à traiter, ses objets en métal) et qu’il soit positionné dans la position déterminée lors du repérage. Elles peuvent durer plus longtemps lorsqu’il y a plusieurs localisations à traiter (dans le cas de métastases) et qu’il faut donc effectuer des changements de position et des réglages de la machine.

Lors de la première séance, des radiographies de contrôle sont effectuées pour vérifier que tout est conforme à ce qu’il a été prévu, ces dernières sont contrôlées par le radiothérapeute qui peut ensuite valider le lancement du traitement.

Pendant l’irradiation, qui dure classiquement une à trois minutes, le patient est seul et les manipulateurs sont à l’extérieur de la salle, protégés des radiations. Néanmoins il est constamment en lien avec eux grâce à un interphone et est filmé en permanence. En cas de besoin, l’irradiation peut être immédiatement interrompue. Elle est indolore, invisible et inodore, le patient ne ressent aucune sensation particulière en la recevant. L’appareil tourne autour de lui sans jamais le toucher à une distance toujours constante, d’un mètre environ.

Des radiographies de contrôle sont effectuées très régulièrement pour contrôler l’évolution et l’efficacité du traitement. Le radiothérapeute voit le patient une fois par semaine pour vérifier l’avancée du traitement, détecter d’éventuels effets secondaires et proposer si nécessaire de l’hormonothérapie ou d’autres médicaments afin que le traitement soit le plus agréable possible.

 

4) Le suivi après la fin du traitement

 

À la fin des séances prévues, on vérifie que la dose totale à administrer a été atteinte. On attend ensuite environ trois à quatre mois que la radiothérapie ai complètement fait effet et s’en suit une consultation de fin de traitement avec le radiothérapeute. On vérifie que plus aucune cellule cancéreuse ne soit présente. Un calendrier de surveillance est ensuite établit, chaque date de consultation est programmée afin de détecter d’éventuels effets secondaires tardifs. Ce suivi dure au minimum cinq ans après la consultation de fin de traitement.

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