Risques et effets secondaires
1 ) Les conditions
Pour recevoir un traitement par radiothérapie, certaines conditions doivent être respectées. Tout d'abord, il faut que la zone à traiter soit bien délimitée pour éviter de détruire les cellules saines se trouvant autour. Ensuite, si un patient a subi un nombre trop important d'interventions chirurgicales d'ordre esthétique, il est parfois trop dangereux de pratiquer la radiothérapie sur le malade. Pour une personne atteinte du cancer de la prostate, si celle-ci est trop âgée, le traitement par radiothérapie peut provoquer un trop gros dysfonctionnement du système urinaire. De plus, il se révèle parfois impossible de réaliser une anesthésie si le patient est trop faible. Il y a aussi des zones que l’on ne peut pas traiter comme le cerveau car cette opération présente trop de risques. Au contraire certaines zones sont propices à un traitement par radiothérapie car elles possèdent peu de risques et sont pour la plupart peu profondes.
2 ) Les risques
La radiothérapie consiste à irradier les cellules cancéreuses de rayonnements radioactifs afin de les détruire. Malgré les précautions mises en place pour protéger les cellules saines qui se trouvent dans la région du corps irradiée, il arrive parfois qu’elles soient aussi touchées et, par conséquent, endommagées. Malheureusement, la radiothérapie n’est pas supportée par tous les tissus et cellules du corps de la même manière. En effet, les organes sont plus ou moins sensibles aux radiations, ce qui complique le traitement de certaines parties fragiles du corps. Cela est à l'origine de risques et d'effets secondaires variés pour les cellules saines. Parmi ces dernières, les plus atteintes sont les cellules de la peau, les cellules sanguines contenues dans la moelle osseuse et enfin les cellules qui tapissent la bouche et le tube digestif.
Comme expliqué précédemment, les cellules saines sont susceptibles d’être touchées par les rayonnements radioactifs. Malgré toutes les précautions prises et la précision des machines atteinte grâce aux évolutions technologiques, il reste toujours une marge d'erreur non-négligeable. Ainsi, la répartition des séances dans le temps est étudiée pour limiter au maximum les risques de destruction de tissus sains. En effet, les cellules cancéreuses se reconstruisent légèrement plus lentement que les cellules saines. En permettant, la reconstruction des tissus non touchés par la maladie, ces derniers peuvent survivre au traitement. Cependant, comme évoqué auparavant, cet intervalle de temps ne sera pas suffisant pour permettre la reconstruction totale des cellules infectées. Ainsi, en respectant rigoureusement l'espacement des séances, il est possible de détruire une tumeur sans pour autant engendrer la mort des tissus sains.
3 ) Les effets secondaires
Chaque cancer soigné par radiothérapie engendre des effets secondaires différents et variés qui dépendent des caractéristiques du cancer, de la technique utilisée et de la dose de radiation choisie. Pour autant, ces derniers n’apparaissent pas chez tous les patients soignés par radiothérapie.
Le premier effet secondaire rencontré lors du traitement par radiothérapie est la fatigue. Il s'agit de la sensation la plus courante. Celle-ci peut se déclencher avec l'anémie, qui est un trouble causé par une baisse du nombre de globules rouges sains, la dépression, une perte d'appétit, ou encore à cause de substances toxiques qui se forment lorsque les cellules cancéreuses sont détruites. Malheureusement la fatigue n'est pas tout le temps apaisée par le repos car le corps a besoin de plus d'énergie pour guérir. Souvent la fatigue apparaît au bout de deux semaines de radiothérapie ou plus.
Il est aussi possible, que la peau se trouvant dans la région traitée devienne irritée, ceci peut provoquer un changement de couleur à l'endroit concerné. Ainsi, la radiothérapie peut entraîner des réactions cutanées. Celles-ci s'installent durant les deux premières semaines de traitement, mais il est possible que certains changements cutanés ne disparaissent pas.
La radiothérapie peut avoir des répercussions sur l'appétit des patients notamment à cause d'une irradiation de la tête et du cou ce qui peut provoquer des changements de goûts ou de l'odorat pouvant rendre les aliments moins attirants. Cet effet secondaire enlève parfois à la personne l’envie de manger même si elle sait qu’elle en a besoin, cela a donc très souvent pour conséquence une perte de poids. Le changement d’appétit apparaît à cause d’autres effets secondaires comme la sécheresse buccale, les nausées, les difficultés à avaler, ou encore les vomissements. Ces effets sont visibles deux à trois semaines après le début du traitement et peuvent aussi s’étendre jusqu’à deux à trois semaines après la fin du traitement.
Le traitement peut aussi générer une perte de poils et de cheveux mais cela se produit seulement dans la zone où les rayons sont envoyés. Une fois les poils et les cheveux tombés leur repousse varie en fonction des patients et de la dose de rayonnements reçue. Si celle-ci est faible, la perte est généralement temporaire alors qu’au contraire, si la dose est plus importante, la perte peut être permanente et la repousse se fait seulement trois à six mois après la fin des soins.
Le mal des rayons est un autre effet secondaire de la radiothérapie, il se produit régulièrement quand l’estomac et l’abdomen se trouvent dans la région traitée. Celui-ci est déterminé par l’addition de plusieurs effets secondaires comme la perte d’appétit, les nausées et les vomissements. Il se manifeste généralement quelques semaines après la fin du traitement par radiothérapie.
Il y a aussi l’aplasie médullaire, il s'agit d'une anomalie marquée par la diminution du nombre de cellules dans le sang. Par exemple, la réduction de la quantité de globules blancs amplifie le risque d’infection, la baisse du nombre de plaquettes augmente le risque d’ecchymoses et de saignements, la diminution de la quantité de globules rouges entraîne de la fatigue, de la peur et un malaise. Les cellules sanguines ont plus de risque d’être touchées si le patient suit des séances de chimiothérapie durant son traitement ou si les os du bassin se trouvent à l’endroit irradié car de nombreuses cellules sanguines sont fabriquées dans cette zone. Ou encore si on effectue une irradiation totale corporelle avant une greffe de cellules souches. Les cellules sanguines détruites se reconstruisent lorsque le traitement est arrêté durant quelques jours.
La radiothérapie peut avoir pour effet de réduire la croissance osseuse à cause de l’effet de la radiation, en particulier chez les jeunes enfants qui n’ont pas fini de grandir. La taille de l’enfant ou la longueur de ses membres peuvent donc diminuer. Le patient peut rencontrer d’autres problèmes comme une scoliose, une cyphose, et les os touchés par les rayonnements sont souvent fragilisés par la suite.
Le traitement de radiothérapie peut également engendrer l’anxiété ou la dépression car de nouvelles inquiétudes peuvent se mettre en place. Il est conseillé aux patients qui ressentent ces émotions d’en parler à l’équipe de soins de santé qui peut également les orienter vers un professionnel si nécessaire.
Le trouble du sommeil fait partie des effets secondaires de la radiothérapie. Il est possible que ce soit certains médicaments ou la dépression qui déclenchent les troubles du sommeil notamment l’insomnie. Les caractères de l’insomnie sont généralement l’incapacité de s’endormir, les réveils fréquents la nuit, le réveil très tôt et la difficulté de se rendormir, et enfin la somnolence le jour.
Un changement sexuel peut aussi se manifester. Si la personne est stressée il est possible qu’elle soit moins intéressée par le sexe. Les causes du stress peuvent être les changements d’apparence, l’adaptation aux effets secondaires comme la fatigue et les changements hormonaux ou encore l’inquiétude face à sa santé, sa famille, et ses finances.
La radiothérapie peut aussi avoir pour conséquence le déclenchement d’un deuxième cancer. Habituellement, les personnes affectées par un cancer secondaire sont celles qui ont reçu une chimiothérapie suivie d’une radiothérapie. Les patients ayant seulement reçu un traitement par radiothérapie ont de très faibles risques de développer un cancer secondaire.
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